Graal et Initiation

Le partie recherche sur le conte du Graal des premiers posts est déplacée sur www.graal-initiation.org. Ce site est destiné à recevoir les notes annexes et un certain nombre de points connexes rencontrés au cours de mes recherches.

Nom :

Qui suis-je ?
un brave féru de justice et insouciant des richesses ...
qui jamais ne cache son nom à qui le lui demande...
qui a part avec vous à la tribulation et au royaume et à la persévérance en Jésus, arrivé dans cette île à cause de la parole de DIeu et du témoignage de Jésus...

bref, en trouvant les auteurs de ces 3 sentences vous saurez.

mercredi 25 janvier 2006

Blogger c'est finit

suite de la quête sur http://ylamy.free.fr

lundi 23 janvier 2006

Chrétien de Troyes

Chrétien de Troyes était il un initié ou simplement un conteur émérite qui a eu la chance de tomber sur un texte d'une richesse incroyable et l'a repris à son compte ?

Conte tenu de la faible quantité d'informations dont nous disposons à son sujet, nous ne pouvons que nous perdre en conjectures. La version la plus basique : Chrétien était un clerc qui à composé le roman à la demande du comte de FLandres qui lui a fourni un manuscrit lui ayant servi de base. Chrétien est mort avant d'avoir pu achever le récit.

Un certain nombre d'universitaires rappellent néanmoins qu'à côté du Trobar Leu, c'est à dire l'art ouvert, les troubadours pratiquaient aussi le Trobar clus, l'art hermétique et que Chrétien de Troyes les maîtrisait tous deux. Jean Markale dit par exemple dans "la quête du Graal" :
"On a cru que cette interruption était due à la mort du poète, ce qui semble d'ailleurs parfaitement plausible. On en est moins sûr maintenant, surtout après certains travaux qui ont étés faits sur la littérature de cette période. Il est en effet permis de douter de certains détails contenus dans l'œuvre de Chrétien de Troyes comme dans les œuvres de ses contemporains. La technique du "gai savoir" était alors parfaitement au point, et trouvères et troubadours savent parfaitement jongler avec les mots, mener leurs lecteurs ou auditeurs sur de fausses pistes, inventer des références qui n'existent pas. Ainsi au début de Perceval, Chrétien nous dit qu'il écrit son poème sur une commande de Philippe d'Alsace, comte de Flandres, qui lui aurait d'ailleurs donné un livre contenant le sujet. Or on est à peu près sûr qu'il s'agit d'une supercherie, tout cela n'étant qu'un jeu de mots entre conte du Graal et comte de Flandres, ce qui laisserait supposer que Chrétien a eu sous les yeux un modèle issu de Flandre. (…) "

Un prologue de 98 vers est présent dans la plupart des manuscrits. C'est d'ailleurs la seule source d'information sur l'origine du conte du Graal. Un court article très sérieux soulève des points intéressants vis à vis de ce prologue.

On pourrait rajouter que les références de Chrétien à la Charité ne sont pas sans rappeler les commentaires Cathares du Notre Père occitan.

Par ailleurs, la formulation du type : "J'ai trouvé ce récit dans un livre mais l'histoire est altérée et je vais vous raconter la vraie version" est commune à plusieurs auteurs de récits initiatiques tels que Sohrawardi ou Wolfram von Eschenbach qui dira la même chose du roman de Chrétien de Troyes. Quand on sait que les maîtres ainsi décriés étaient parmi les plus grands, on peut se demander s'il ne s'agit pas d'une formulation alchimique classique signifiant en réalité "attention, l'histoire que je vais vous raconter recèle une signification cachée"

jeudi 19 janvier 2006

résurgeances (1)

A la suite de la grande guerre de 1914-1918, de nombreux romanciers traumatisés par leur séjour dans les tranchées remirent au goût du jour la littérature médiévale et notamment le cycle Arthurien et la vulgate Lancelot-Graal[1].

A travers les récits fantastiques et les batailles épiques, ils cherchaient une réponse à ce qu'ils venaient de vivre : comment justifier la guerre, Dieu existe t'il, comment permet-il l'existence du mal.
Pour ces romanciers du début du XXème siècle, il était impossible d'exprimer une réponse dans un roman réaliste. Inspirés par les récits médiévaux, ils créèrent le genre que nous appelons maintenant médiéval-fantastique.

Le plus connu de ces romanciers sera bien sûr Tolkien qui, puisant dans le folklore viking et dans l'histoire des wisigoths au sud de l'Europe à dépeint l'enchaînement des causes et des effets des guerres, depuis la chute de Lucifer – qu'il appelle Morgoth - jusqu'au retour à la patrie perdue.
Mais on peut citer également Lewis (le monde de narnia) qui jalonne son roman pour enfant de questions sur l'avenir de l'humanité et la dégradation des consciences qu'il percevait déjà à son époque.

Note annexe :
Un des biographes de Tolkien faisait la remarque suivante :
"Sauron est représenté par un oeil unique, il représente une sorte de Monisme. Pour Sauron, toute différence doit être éliminée"

Question : pourquoi le monisme (non dualité) veut-il toujours éliminer la différence (les nazis par exemple se revendiquaient d'une idéologie Celte – les Celtes étaient absolument monistes ) alors que le dualisme le plus marqué (comme celui des manichéens par exemple) aboutit à la tolérance ?

On remarquera au passage que le Roman de Chrétien de Troyes à parfois été critiqué come étant trop dualiste et que le roman de Wolfram von Eschenbach, qui ne fait que reprendre Chrétien en accentuant les faits initiatiques est lui décrit comme étant emprunt de Manichéisme.
On peut trouver encore 2 continuations qui sont cataloguées commes étant d'inspiration manichéennes.


[1] La vulgate arthurienne comprenant l'Estoire del saint Graal (robert de Boron), l'Estoire de Merlin, le livre de Lancelot del lac, la Queste del saint Graal, la mort Artu et le livre d'Arthus, est publié entre 1909 et 1913 en 7 volumes par Oskar Sommer.

mercredi 18 janvier 2006

La lance qui saigne (4) : symbolique de la Rose-Croix moderne

On peut mettre en parallèle l'image de la lance et du graal de "la quête du Graal" : la lance suspendue au dessus du Graal, la sang de la lance s'écoulant dans la coupe avec le développement de Jan Van Rijckenborg sur la coupe du Graal : La lance dressée avec la goutte de sang à la point symbolise l'axe cérébro-spinal renouvelé. Les ruisselets de sang qui s'écoulent dans le Graal représentent la force de Kundalini qui parcourt le sympathique et rempli le Graal tête-cœur.

Problème : cette vision du Graal et de la lance est la version cistercienne anti-cathare (donc a fortiori antignostique).
Remarque : ce n'est pas forcément un problème si on prend en compte le fait que l'ennemi n'a pas de connaissance propre, mais utilise des morceaux de la vraie connaissance (cf. la trahison classique dans la gnose égyptienne T3).

Pour en savoir plus sur l'école des mystères de jeune fraternité gnostique, voir http://rose-croix-d-or.org

La lance qui saigne (3) Les Noces alchymiques

Le livre des Noces alchimiques de Christian Rose-Croix, paru au XVIIème siècle, présente un certain nombre d'analogies et de références au conte du Graal.
Après le travail au troisième étage de la tour de l'olympe, qui a trait à la purification astrale et aurale, l'œuf de la pinéale est placé dans un bac de sable jaune. Sur ce bac dans lequel est chauffé le sable est écrit (entre autre) :

"Ne cessez pas de prier mes bien aimés ! Si vous le désirez, priez pour l'or (de l'esprit).
La guérison repose sur (la Force de) la Lance (du saint Graal )
Que cela soit"

Texte entre parenthèses rajouté par jan van Rijckenborgh dans son édition commentée de Noces alchimiques de CHristian Rose-Croix.

lundi 16 janvier 2006

La lance qui saigne (2)

Gustav Meyrink : l'ange à la fenêtre d'occident

*Pour en savoir plus sur F. FAVRE et ses recherches sur la gnose, voir son blog : Mani, Christ d'orient, Bouddha d'occident

· Le poignard est donné au sommet de la tour par le vieux jardinier en présence de quatre personnes : 2 couples : Dee + Jane et la princesse + Lipotine et un troisième couple caché : Le jardinier + la reine.
A rapprocher des noces de CRC 4ème jour avec la chambre haute et les 3 couples royaux.

· Jane utilise le poignard pour tuer la forme physique d'Isaïs. A ce moment, Jane et le vieux jardinier meurent aussi : Jane se sacrifie et le jardinier est consolé par la reine.

· Phase intermédiaire : le candidat est comme mort – hors du temps (identique dans le dominicain blanc et dans le visage vert)

· 3 combats contre la tentation, se termine par la descente du feu qui détruit la maison (identique dans le Golem)
a rapprocher des 3 épreuves de Gauvain pour conquérir le château de la merveille (qui trouve son explication dans le commentaire des noces alchimiques de Christian Rose-Croix de Jan Van Rijckenborg au sujet de la triple épreuve finale qui attend le candidat dans le temple du jugement)

· arrivée dans le château reconstruit. Combat pour conserver le poignard et Intégration dans la chaîne de la fraternité (idem dans le dominicain blanc, y compris l'aspect du feu).

Le serviteur se tient dos à la lumière et va vers elle à reculons. Il est tourné vers l'humanité.

Qu'est-ce que l'épée d'hématite ? Une force particulière portée par le sang. Le candidat la reçoit et il peut aussi l'employer de manière dynamique.

Qu'est-ce que le fer de lance ? plexus sacré (car en liaison avec ISAIS la noire)? pinéale ? archeus ( en liaison avec l'épée d'hématite) ?.

La Lance qui saigne

Dans la vison du cortège du Graal, la précieuse coupe est précédée par un page portant un lance de la pointe de laquelle perle continuellement du sang, qui coule le long de la hampe jusqu'à la main du valet.

Si la forme du graal varie d'une continuation à l'autre (simple plat pour Chrétien de Troyes, coupe dans les continuations cistérciennes, pierre chez Wolfram, tête tranchée baignant dans son sang dans la contiuation galloise...) la présence de la lance qui saigne reste une constante. Cet objet revêt une importance toute particulière car il fait l'objet d'une quête à part entière (en fait, aussi bien chez Chrétien que chez Wolfram, la partie du Roman relatant une quête aventureuse est la partie Gauvain qui relate la quête de la Lance).

le Gauvain, illustre à mon sens le travail de l'âme nouvelle dans le candidat et notamment la libération de forces du passé : Gauvain subit toute une série d'humiliations à cause de fautes passées qui le conduisent jusqu'à la prison. Pour éviter cette prison, il faut qu'il entreprenne la quête de la lance : la quête de la nouvelle conscience.
Il est dit que cette lance doit détruire le royaume de Logres. On pourrait assimiler cette Lance à une descente de force : lorsque la force de l'Esprit saint descend, tout l'ancien microcosme est détruit et un nouveau ciel et une nouvelle terre apparaissent.
Mais cette image ne correspond pas tout à fait à la "Lance qui saigne"

(Je passe sous silence l'association de la lance qui saigne à la lance de longin qui perça le flanc du Christ car celà relève du catholicisme tardif et un objet lance n'a pas beaucoup plus d'interrêt qu'un objet coupe).

vendredi 13 janvier 2006

enluminure du beatus (4) : la coupe

On retrouve dans la coupe l'image d'un caducée entourant le coeur.
Voici donc le Graal en l'homme : le symbole de l'unité de la tête et du coeur, reliés par la nouvelle conscience.



Un tel Gaal est à même de recevoir la force divine de reconstruction qui telle des gouttes d'or se déverse dans la coupe.


"Devenir gnostiquement conscient c'est atteindre la pure unité de l'âme renée avec l'Esprit. Telle est l'idée centrale véritable. De ce sang, le sang de Jésus le Christ, vous devez vivre. Ce sang doit être recueilli par le foie. Ce sang doit être inhalé par vous. De ce sang, vous devez vivre et être. Ce sang est la Gnose qui vous appelle. "
Catharose de petri, la parole vivante

enluminure du beatus (3) : la dame

Nous pensons tous que nous avons une âme et que cette âme est immortelle. Mais rien n'est moins vrai.
Nous sommes, tels des animaux, animés d'une âme-sang mortelle.

L'âme véritable est encore à naître.
C'est par cette âme que le processus de reconstruction de l'homme - âme - esprit divin est possible.

Sur le dessin, on voit représenté cette trinité : L'âme, une dame en vêtement blanc, chevauche la monture et tient dans ces mains le Graal, le siège de l'Esprit..

enluminure du beatus (2) : la monture

La monture est le symbole de la personnalité. C'est un animal, et il est noir. La phase noire de l'oeuvre alchimique représente d'ailleurs la connaissance approfondie de la nature (et de la monture) que le candidat acquière.

Cette monture est néanmoins très importante. Dans le roman du Graal, le chevalier doit, à un moment donné, lutter pour conserver sa monture (wolfram précise d'ailleurs qu'elle vient du château du Graal et qu'elle est marquée d'une colombe). C'est la qualité de cette monture qui permet de passer le gué périlleux.




Le dessin rappelle aussi qu'une force très particulière gît à la base de la colonne vertébrale : le serpent du passé, le dragon qu'il ne faut pas réveiller.

jeudi 12 janvier 2006

enluminure du beatus (1) : l'arbre de vie

Le symbole de l'arbre de vie est universel. Son tronc avec ses branches et ses racines symbolise la conscience : l'axe cérébro-spinal et le réseau nerveux qui se déploie à partir de cet axe.




Dans cet arbre, on remarque le double entrelacement des cordons sympathique et para-sympathique où siège la nouvelle conscience.









Dans ce microcosme renouvelé, une nouvelle sphère de conscience se déploie, offrant ses fruits merveilleux. Cet Homme-Dieu ayant réalisé la pure unité de l'âme avec l'Esprit, est Christ.






Dans cette image, on voit aussi que le liquide reccueilli dans la coupe n'est pas le sang d'un martyr mort il y a 2000 ans, mais l'eau de la vie. Ce principe est appelé sang parce qu'il doit être absorbé par le cœur en tant que force-lumière faisant changer le sang.

beatus de géronnes


Le Beatus de Geronne est un commentaire de l'apocalypse du Xème siècle, riche de 114 miniatures enrichies d'Or. C'est un des plus importants manuscrits espagnols.
c'est l'œuvre qui contient le plus de musulmanismes tout en multipliant les éléments d'origine carolingienne. Enfin, la richesse de ses illustrations extra-apocalyptiques témoigne de la connaissance d'un certain nombre de textes qui, à l'instar des images qui les accompagnent, sont peu usuels.
Mais il faut bien comprendre que l'Apocalypse est un écrit très particulier destiné à guider l'homme engagé dans le processus de la renaissance. C'est pourquoi, tout comme les gravures alchimiques, certaines illustrations du Beatus sont truffées d'indications destinées à aider le transfiguriste.

  • Cote : Catedral, Núm. Inv. 7 (11)
  • Xe siècle · 568 pages, deux colonnes, 38 lignes
  • Format : 400 x 260 mm
  • Écriture wisigothique
  • Reliure en cuir souple
  • Donné à la cathédrale de Gérone en 1078 par son maître de chapelle Juan
  • Originaire de Léon, peut-être du monastère de Tábara
  • 114 miniatures enrichies d'or
  • «Le beatus de Gérone est l'un des codex qui contiennent le plus d'éléments formels et iconographiques hérités d'al-Andalus.» ( Joaquín Yarza professeur titulaire d'une chaire d'histoire de l'art.).

Graal et Alchimie (1)

Graal et alchimie sont intimement liés. Tous deux accompagnent l'humanité depuis l'aube des temps. Les taoïstes chinois parlent du vase plein qu'il ne faut pas toucher, en Egypte, le hiéroglyphe qui signifie "coeur" représente un vase. Les écrits d'hermès Trismégiste parlent du grand cratère que dieu fit descendre du ciel .
Pour les Rose-Croix, l'alchimie concerne la transformation des métaux en tant que principes directeurs de la vie humaine (cuivre = venus = desir, fer = mars = volonté etc...). Le processus alchimique décrit tout le cheminement de l'initiation gnostique dont le parachèvement réside dans la transfiguration : la transformation des anciens métaux en nouveaux métaux.

Aux Xème et XIème siècles, l'Europe découvre l'alchimie, enseignée par les arabes. A l'exception des Cathares, qui n'utilisaient que le langage du Christianisme, l'alchimie deviendra la langue de l'initiation en Europe jusqu'au XVIIème siècle où l'alchimie transfiguristique trouvera son expression la plus achevée dans le célèbre texte des Noces Chymiques de Christian Rose-Croix.
Le roman du Graal de Chrétien de Troyes puise abondament dans l'imagerie et les symboles alchimiques de l'époque et, pour celui qui est intié à l'art alchimique, le conte du graal décrit le processus de renaissance de l'homme originel aussi clairement que les textes d'hermès.Prenons par exemple le nom de Perceval. Son équivalent gallois est Peredur, Perede chez les arabes, qui vient du parada des alchimistes indiens : le mercure, celui qui traverse.Perceval signifie aussi "celui qui traverse" et sa quête illustre justement le passage de l'ancien mercure ( qui cherche à l'aveuglette, triomphant de tous les obstacle mais ne somprenant ni le but, ni le sens de la quête) au nouveau mercure, qui connaît le but de la quête.

Le symbolisme de la coupe du Graal n'a d'ailleurs pas été inventé par Chrétiens de Troyes, mais on retrouve cette coupe alchimique dans d'autres manuscrits Chrétiens de début du moyen-âge. Une enluminure du Beatus de gérone est particuièrement frappante :

mardi 10 janvier 2006

sur gauvain (1)

Les aventures de Gauvain sont la principale pierre d'achoppement du Roman du Graal, aussi bien pour les continuateurs ( à l'exception de Wolfram von Eschenbarch) que pour les érudits qui se sont penchés sur ce texte.
A la moitié du roman, le personnage de Perceval disparaît et le récit suit le personnage de Gauvain. Ce brusque changement de personnage est doublé d'un anachronisme des plus étranges : Alors que les aventures de Gauvain ont commencées depuis quelques jours, on retrouve Perceval pour qui 5 ans se sont écoulés, puis le récit revient à Gauvain. Parmi les continuateurs, certains ont fait de Gauvain le héros du Graal, celui qui mènera à bien la quête. D'autres ont supprimé tout le passage. Wolfram pousse le récit de Gauvain à son terme et continue avec Perceval.
Pour un certain nombre de critiques, cette rupture est si incompréhensible qu'ils en sont venu à supposer que le récit de Chrétien de Troyes s'arrêtait avant ce passage. Dans plusieurs version, comme l'édition de Wilmotte ou l'édition 10/18 du Parzival, le passage est remplacé par un résumé de quelques lignes.
Et pourtant, ce changement de personnage est typique des enseignements gnostiques : a un moment donné, le candidat rencontre son double divin, son jumeau comme l'appelle Mani. L'âme nouvelle apparaît et le candidat la reconnaît : Perceval, après la vision des trois gouttes de sang dans la neige reconnaît Gauvain.



Le Roman décrit alors un certain nombre d'expériences intérieures : le travail de la lumière dans le corps.
La personnalité passe à l'arrière plan (ce qui ne veut pas dire qu'elle n'est plus importante comme on peut le voir avec l'épisode du cheval) et le véritable travail alchimique commence.
Ainsi, Gauvain entre dans le pays de Galvoie où il suit tout un parcours, qui évoque un caducée :Il traverse l'eau (l'axe central) à 5 reprises (comme lorsque l'on suit le tracé des serpents).
Au sommet se trouve le château de la merveille, tel un soleil ailé. Au pied se trouve le gué périlleux et le terrible Guiromelan.A chaque épreuve est associé un arbre, symbole de la conscience. Le type de l'arbre : chêne, olivier, orme nous renvoie par sa symbolique à l'état de conscience du candidat.
Lorsque la lumière a accompli sa tâche, Perceval est nommé Roi du Graal.

dimanche 8 janvier 2006

les Cathares et le Graal

Dans les années 1930, apparaît le Graal Cathare. Cette thèse soutenue entre autre par A. GADAL et D. ROCHE fut portée à son sommet par le romancier allemand Otto RAHN via son livre "croisade contre le Graal" dans lequel il défend que le Parzival de Wolfram von Eschenbarch s'inspire directement de la réalité occitane du XIIIème siècle.

Cet ouvrage fut traduit en français en 1934 et, comme cela était prévisible, obtint dans le Midi un succès notable. Il fut réédité en Allemagne, en 1964, et aussi en France, en 1974, dans le sillage de l'engouement pour le catharisme qu'avait suscité dans le grand public l'émission de télévision "la caméra explore le temps".

Mais cet engouement soudain pour le Catharisme n'a pas manqué d'entraîner autour de ce Graal Cathare une polémique sans fin :

Tout d'abord, le fait que les recherches de Rahn, à partir de son retour en Allemagne en 1933 aient été financées par les SS dont il a finalement fait partie de 1936 à 1939 fait de lui, et de tous ceux qui l'ont assisté dans ses recherches, avant ou après 1933, un pestiféré.

D'autre part, nombre des récits du Graal ont été écrits dans le contexte de la croisade contre les Albigeois, principalement dans le but de réhabiliter le catholicisme et un ésotérisme catholique. L'exemple le plus frappant étant bien sur la si célèbre "Quête du Graal", sous-tendue de façon indéniable par la théologie de Bernard de Clervaux, fortement opposée aux idées Cathares. Les travaux de Michel de Roquebert par exemple, tentent de démontrer que les continuations du conte du Graal ont été élaborées en réaction au Catharisme.

Quand au pog de Montségur à l'architecture solaire si souvent citée, il n'a - d'après les historiens - rien de commun avec le site Cathare, ce dernier ayant été rasé à la fin du siège de 1244.

En bref, il est difficile de s'extraire de la polémique habituelle qui anime les érudits, mais apparemment la légende propagée par Otto Rahn ne serait pas plus fondée que les précédentes

Et pourtant, celui qui, touché par la force de la Gnose, découvre le but profond de la vie et voit s'esquisser devant lui le glorieux processus de reconstruction de l'homme originel, de l'homme à l'image de Dieu ne peut s'empêcher d'éprouver la vérité profonde qui se cache derrière cette association entre les Cathares et le Graal et de s'interroger sur ces deux notions si profondément encrées dans les conscience : "les Cathares avaient un trésor secret" et "ce trésor des Cathares, c'est le Graal".

Mais quelle est, tout d'abord, la quintessence du Catharisme ? Quel enseignement le chercheur de vérité du XXIème siècle peut-il tirer des connaissances dont nous disposons actuellement sur le Catharisme ?

Véritables catalyseurs de la civilisation romane, ils ont par leur comportement permis l'avènement d'une culture hors du commun à cette époque, qui c'est manifesté dans l'architecture, l'art , le commerce et jusque dans la création des premières manufactures.
Ce Christianisme véritable reposait sur une prise de conscience de la nature de l'homme et du monde, à savoir qu'il existe deux natures, une divine et parfaite et une autre déchue, coupée du divin. "Nous disons, nous, qu'il existe un autre monde et d'autres créatures, incorruptibles et éternelles, dans lesquelles consistent notre joie et notre espérance" trouve-t'on dans un traité cathare. L'erreur du monde c'est de croire que l'homme né de la terre et doué de raison soit le couronnement de la création, l'homme créé par Dieu. L'homme terrestre porte le plan de la réalisation, l'image de l'homme céleste, qu'il doit faire renaître et vivre en lui. Cette renaissance implique donc un processus de transformation de tout l'être, une imitation du christ, un passage d'un état larvaire à celui de Chrysalide : l'Endura, puis à la renaissance glorieuse : le Consolamentum des vivants.

Cette image de la transformation de la chenille en papillon, chère aux Cathares, s'applique parfaitement à l'homme engagé dans le processus de l'endura par transfiguration et rend bien compte du processus envisagé : la transformation structurelle qui permet de passer d'un état à un autre, fondamentalement différent (la chenille et le papillon n'évoluent pas dans les mêmes espaces et ne se nourrissent pas des mêmes matières) au travers d'un processus de transformation individuelle aux étapes à la fois successives et simultanées.

Les Cathares vivaient ce processus au travers d'une initiation Chrétienne. De quel trésor une telle fraternité dispose t'elle ? Dans l'Ecole Spirituelle de la Rose-Croix d'Or nous parlons d'un champ de force, d'un pont vibratoire où les rayonnements du domaine originel de vie, les forces vives du monde de l'âme vivante sont recueillies et transmutées en une vibration assimilable par nos systèmes humains.

La capacité à recevoir un tel champ magnétique a de tout temps été représenté par une coupe. Cette coupe, c'est le GRAAL

Un roman d'initiation, mais de qui ?

On a beaucoup écrit sur l'aspect éducatif du Roman du Graal de Chrétien de Troyes. Sous la plume des érudits, le roman passe du stade de divertissement mondain à celui de roman d'éducation (destiné au Dauphin alors sous la tutelle de Philippe de Flandres par exemple) puis au stade de roman d'initiation.

Mais pourquoi un roman, même d'initiation, exercerait-il autant d'attrait, au point de susciter pendant 800 ans des adaptations et des continuations ?

Tout simplement parce que ce n'est pas de l'initiation de Perceval dont il s'agit, mais de l'initiation de toute personne qui lit ce texte. Ce n'est pas un récit initiatique, mais un manuel d'initiation destiné à tout chercheur de vérité suivant un certain chemin de transformation intérieure. Ce chemin initiatique est celui des gnostiques de touts les temps, et c'est pourquoi on a lié avec autant de facilité, et ce en dépit de l'absence totale d'éléments tangibles, les Cathares ou la Rose-Croix avec le Graal.

Qui est touché par ce livre ? Quiconque est fils de la veuve dame, dans la gaste forêt soutaine, à l'époque ou la nature s'épanouit.C'est a dire celui pour qui le monde débordant de vie et d'expériences (la forêt) est devenu un désert. Mais dans ce désert, il se sait fils d'Isis, issu de la patrie originelle. Il ne tarde pas à découvrir qu'il existe une haute vocation de l'homme : Perceval rencontre les chevaliers, beaux comme des anges qui lui apparaissent dans une révélation qui n'est pas sans rappeler la vision de l'apocalypse ( lumière, grand bruit, couleurs, puis enfin la vision de l'homme parfait).

Que doit-il faire alors ? aller là où l'on fait les chevaliers, à la cour du Roi Arthur, dans la forge alchimique où une communauté d'âmes chercheuses s'est rassemblée pour mener à bien cette quête.

Chaque scène décrit ainsi ce que le candidat doit accomplir ou les fautes classiques qu'il ne manquera pas de commettre et qu'il faudra réparer (comme par exemple dans le cas de l'orgueilleux de la lande).


Enfin, et c'est là le point principal,le livre donne le secret de l'initiation gnostique : l'existence de deux ordres de nature, les deux âmes, les deux personnes dans le microcosme. A un moment donné, l'âme nouvelle naît, le candidat la reconnaît : Perceval reconnaît Gauvain, Jean reconnaît et baptise Jésus. Puis Jean / Perceval /"le moi" passe en retrait et Jesus / Gauvain /"l'âme nouvelle" commence son travail dans le microcosme. Suit alors une description du parcours de la lumière dans le corps humain, des transformations qui en découlent et des signes qui permettent au candidat de comprendre et de réagir de la juste manière.

Un roman de l'échec ?

Ce qui rend le roman du Graal de Chrétien de Troyes si marquant, c'est qu'il s'agit d'un roman de l'échec : Perceval échoue à résoudre le mystère du Graal. L'aspect inachevé du roman renforce ce sentiment d'échec, car le lecteur non plus n'a finalement pas l'explication du cortège du Graal.

Ainsi, on peut dire que ce qui touche le lecteur, c'est d'être mis en face de sa propre réalité : il y a un mystère à comprendre dans l'existence, des questions fondamentales à poser pour briser la malédiction de la roue de la vie et de la mort, mais (jusqu'ici) nous avons échoué...

Sous cette lumière, l'introduction du roman prend un tour très différent : Chrétien vente les mérites de Philippe de Flandre, mais ne pourrait-on pas prendre ses flagorneries comme de l'ironie, chacun sachant bien que nul ne peut surpasser Alexandre ? Le livre que le comte de Flandre fournit à Chrétien, c'est celui de sa vie. Quel est le récit qui en découle ? Celui de l'échec à percer le mystère fondamental.

On pourrait lire : Regardez le comte de Flandre, image du chevalier qui fait tout pour être parfait, voilà le bilan de sa vie : il a fait mourir sa mère (la rose du coeur) il a vu les mystères du Graal (les bons hommes) mais il a échoué misérablement à se poser les bonnes questions (Philippe de Flandre sera un des premiers à brûler des Cathares sur ses terres).

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